En 2020, selon une étude réalisée par LocService, 55 % des candidats à la colocation étaient des étudiants, 41 % étaient des actifs et 6 % seulement des retraités ou des personnes sans activité. Vivre en colocation nécessite néanmoins de mettre en place quelques règles afin de cohabiter paisiblement. Découvrez les règles de colocation à instaurer.
Bien sélectionner le bien destiné à la colocation
Le choix du logement est fondamental pour cohabiter sereinement. Comme pour toute location, le bien doit tout d’abord remplir certains critères : localisation géographique, loyer, état du logement.
Par ailleurs, la règle de colocation en matière de superficie du bien doit être respectée. En effet, un propriétaire ne peut proposer son bien à la location qu’à condition que celui-ci dispose de la superficie requise par la loi modifiée du 6 juillet 1989. Dans le cadre d’un bail unique pour l’ensemble des colocataires, la surface minimum d’un logement doit être de 16 m2 pour deux personnes. Au-delà, 9 m2 par personne supplémentaire sont nécessaires. Dans le cadre d’un bail individuel, en plus des pièces communes, chaque colocataire doit bénéficier d’une surface minimum de 9 m2 et d’un volume minimum de 20 m3.
Enfin, une dernière règle de colocation : l’espace commun qui doit être composé d’une cuisine et éventuellement d’un espace à vivre (salon). Les salles de bains peuvent, quant à elles, être partagées ou non entre les colocataires du logement.

Bon à savoir
Bail unique et bail individuel, quelles différences ?
- Le bail unique est signé par l’ensemble des colocataires du bien. Le loyer du logement est mentionné ainsi que la quote-part de chacun. Très souvent, ce type de bail contient une clause de solidarité entre les colocataires garantissant le paiement de l’intégralité du loyer et des charges au propriétaire.
- Le bail individuel indique l’espace privé et le loyer de chacun des colocataires qui reste redevable uniquement du montant mentionné sur son contrat.
Bien choisir ses colocataires
Certaines règles de colocation sont à respecter concernant le choix des autres locataires.
En pratique, il est important que les colocataires soient dans une même tranche d’âge et qu’ils aient des rythmes de vie similaires. Il peut être en effet difficile de concilier la vie d’un étudiant avec celle d’un actif.
Optez ensuite pour des colocataires aux revenus similaires. Dans une colocation, le paiement du loyer, des charges, mais aussi des dépenses quotidiennes peuvent rapidement devenir source de conflits.
Idéalement, les colocataires devraient partager des habitudes de vie communes. Choisissez par exemple de préférence un logement non-fumeur, si la cigarette vous dérange. De la même façon, partager des centres d’intérêt facilite grandement la cohabitation.
Instaurer des règles de colocation pour une vie commune réussie
Pour vivre en communauté et limiter les conflits, mieux vaut mettre en place, dès votre emménagement, un règlement de colocation. Il n’existe pas de charte officielle en la matière. Celle-ci peut donc notamment couvrir :
- La répartition des tâches ménagères entre les différents locataires.
- Les dépenses quotidiennes communes : certains colocataires préfèrent ne pas partager. D’autres sont heureux de cuisiner ensemble et laissent chacun libre de se servir dans les placards. Pour les charges (Internet, eau, électricité), il est préférable de prévoir une répartition claire dès le début.
- Le rythme de vie de la colocation : il est par exemple possible d’interdire les soirées en semaine ou d’instaurer une heure limite pour recevoir des amis.
- Utilisation du lave-linge ou de la télévision : il est important de prévoir des plages horaires. Il peut également être intéressant de limiter leur utilisation la nuit pour ne pas déranger le reste de la colocation.

À retenir
- Le logement doit respecter les superficies minimales instaurées par la loi de 1986 ;
- Il est essentiel de bien choisir ses colocataires pour une cohabitation harmonieuse ;
- Un règlement de colocation réduit les risques de conflit.
Enfin, pour réussir sa colocation, tolérance et communication sont indispensables. Ils permettront dans la plupart des cas de résoudre les difficultés. Si le conflit persiste, il est possible de faire appel à un conciliateur de justice ou à un médiateur de justice.