Les prix de l’immobilier continuent-ils leur ascension ? Qu’en est-il du nombre de compromis de vente signés à fin juillet ? Retour en détail sur le dernier baromètre LPI qui dresse les tendances du marché.
Nouvelle diminution des achats de logements anciens en juillet
D’après le dernier baromètre LPI, le nombre de logements anciens acquis en France est en baisse de 7,7% sur le dernier trimestre.
Généralement, avant la panne estivale du mois d’août, les achats de logements anciens réalisés par les particuliers s’établissent à haut niveau : le mois de juillet est ainsi le 3ème meilleur mois de l’année. Mais depuis mars dernier, le marché traverse une zone de fortes turbulences : pertes de pouvoir d’achat, poussée inflationniste, guerre en Ukraine, remontée des taux d’intérêt, resserrement de l’accès au crédit et chute du moral des ménages. Et la conjugaison de tous ces désordres a créé une situation assez inédite qui pèse fortement sur l’activité : avec en juillet, un recul des achats de 4.1 % par rapport à mai, contre + 10.1 % en moyenne, sur longue période.
explique Michel Mouillart, porte-parole du baromètre
Poursuite de la hausse des prix dans l’ancien
En juillet 2022, les prix des logements anciens continuent d’augmenter de façon soutenue. Au global, on enregistre une augmentation de 2,9% sur un an avec un prix au m² signé de 3 511€. Sur le marché des appartements, on note même une hausse de 5,2% par rapport à juillet 2021 pour 4 186€ le m² signé.
Sur le dernier trimestre, la hausse des prix est plus rapide sur le marché des maisons (+3,5%) que sur celui des appartements anciens (+2,5%). Le prix des maisons atteint dorénavant 2 875€ le m² signé.
En dépit de la baisse des achats d’appartements anciens réalisés par les particuliers, la hausse des prix se poursuit dans 91 % des villes de plus de 50 000 habitants. Et elle est d’au moins 5 % dans 59 % des villes, grandes ou moyennes.
ajoute Michel Mouillart
Les marges de négociation en augmentation partout en France
En juillet 2022, les marges de négociation se renforcent encore. On enregistre ainsi une hausse de 52% sur un an. Elles s’établissent alors à 5,6% en moyenne sur l’ensemble du marché. Dans le détail, on compte une marge à 5,7% pour les maisons et une marge à 5,5 pour les appartements.
Néanmoins, les marges les plus élevées se constatent dans les régions où l’activité a le plus fortement reculé. Par exemple, des marges de l’ordre de 7 % s’observent dans les régions où les ventes ont fortement baissé sur un an (de 15 %, voire de 20 %) : en Bourgogne, dans le Centre, en Champagne-Ardenne et en Franche Comté. De même, des marges à 6 % se constatent en Basse Normandie, dans les Pays de la Loire, en Picardie ou en Poitou-Charentes où l’activité recule d’au moins 10 % sur un an. En revanche, en Ile de France où les achats progressent encore doucement, le niveau moyen des marges est le plus bas, de l’ordre de 4 %.

À retenir
- 3 511€ en moyenne du mètre carré signé en France dans l’ancien.
- La hausse des prix dans l’ancien continue avec +2,9% d’augmentation sur 3 mois.
- La marge de négociation atteint 5,6% en moyenne dans l’ancien, tous biens confondus.
- Le nombre de ventes immobilières des 3 derniers mois est en recul de 7,7% sur un an.