Alors que l’activité immobilière s’affaiblit et que les prix de l’immobilier continuent de grimper, les marges de négociation retrouvent leur plus haut niveau ! Retour sur le dernier baromètre LPI qui regroupe les données des acteurs majeurs du secteur dont Optimhome et Capifrance.
Le nombre de logements anciens acquis toujours en baisse
Alors que le nombre de logements anciens vendus avait reculé de 5,7% durant le mois de janvier 2022, le marché immobilier continue de se dégrader en février. En effet, les ventes baissent encore de 9% pour s’établir à près de 22% sous leur moyenne de longue période.
Le rationnement de l’accès au crédit mis en place par la Banque de France contrarie en effet la réalisation des projets d’achat d’une partie de la demande, comme la diminution du nombre de prêts à l’ancien octroyés en atteste. Les achats des particuliers sont devenus moins faciles à financer : non pas en raison de la hausse des prix de l’ancien, mais parce que les apports personnels exigés par les banques sont à des niveaux tels qu’une large partie de la demande potentielle est maintenant exclue du marché.
analyse Michel Mouillart
En glissement annuel, le nombre de compromis de vente signés au cours des 3 derniers mois est en recul de 13,4%.
Renforcement des prix des appartements
D’après le dernier baromètre LPI, la hausse des prix des appartements anciens se poursuit sur le dernier trimestre avec +0,5% d’augmentation, en glissement trimestriel. Sur un an la hausse des prix s’élève à +6,1%. Ainsi, il vous faudra débourser en moyenne 3 994€ le m² pour acquérir un appartement.
Jusqu’en décembre 2021, le ralentissement s’était surtout observé dans les grandes villes. Alors que la progression un peu plus forte constatée récemment se retrouve dans la plupart des villes, quelle que soit leur taille.
explique Michel Mouillart
Sur le marché du neuf, l’augmentation des prix s’est renforcée depuis le début de l’année. En février, comptez un prix au m² moyen à 6 198€ soit une hausse de 2% sur 3 mois et de 4,9% par rapport à février 2021.
En février 2022, on retrouve une hausse des prix dans l’ancien dans 93% des villes de plus de 50 000 habitants. Pour rappel, ce chiffre était de 92% en 2021 et de 88% en 2020. L’augmentation des prix immobiliers constatée s’élève d’ailleurs à plus de 10% dans 30% de ces villes.
Parmi les villes ayant enregistré les plus fortes hausses sur un an, on retrouve Saint-Nazaire (+19,2%), Montauban (+18,8%), Narbonne (+19,2%), Dunkerque (+19,8%), Laval (19,7%), Bayonne (19,9%) ou encore Albi (+19,1%).
Les marges de négociation en hausse
Dernier point soulevé par le baromètre : les marges de négociation continuent de progresser et sont même en augmentation de 54% depuis l’été dernier ! Ainsi, elles s’établissent à 5,6% en moyenne sur l’ensemble du marché et retrouvent leur niveau de la fin de l’année 2014.
Dans le détail, elles s’établissent à 5% sur le marché des appartements et à 6% sur celui des maisons.
Dans beaucoup de régions, les marges sont maintenant de l’ordre de 7 %, comme en Auvergne, Bourgogne, Champagne-Ardenne, Franche Comté ou dans le Limousin, voire dans le Centre. Donc, dans des régions où la demande est nettement pénalisée par le rationnement du crédit, alors que leurs perspectives de développement économique restent dégradées par des déséquilibres alimentés par des politiques publiques privilégiant le renforcement des espaces métropolitains
ajoute Michel Mouillart

À retenir
- 3 351€ en moyenne du mètre carré signé en France dans l’ancien.
- La hausse des prix continue avec +1,5% d’augmentation sur 3 mois.
- La marge de négociation atteint 5,6% en moyenne, tous biens confondus.
- Le nombre de ventes immobilières des 3 derniers mois est en recul de 13,4% sur un an.