Que peut-on dire sur le marché immobilier à fin août ? Quelles sont les différentes variations constatées sur les prix au m² ? On décrypte pour vous le nouveau baromètre LPI/Seloger.
3 697€ le m² signé dans l’ancien (+5,4% sur un an)
Malgré la crise sanitaire subie et le recul de l’activité enregistré depuis le mois de mars, les prix immobiliers continuent d’augmenter significativement dans l’Hexagone. En effet, à fin août, le prix moyen d’un logement ancien s’élevait à 3 697€ le mètre carré ! Le dernier baromètre LPI/Seloger relève ainsi une augmentation de 2,0% sur 3 mois et de 5,4% sur un an (contre 4,3% l’année dernière à la même période). Cette tendance haussière s’explique notamment par une raréfaction de l’offre qui s’intensifie, mais également par le durcissement des conditions d’octroi de crédits bancaires qui pénalise fortement les ménages modestes.
Dans les grandes villes françaises, l’accélération de la hausse des prix se poursuit donc et les tensions dans l’ancien se renforcent ! Comptez plus de 10% d’augmentation dans près de 25% des villes de plus de 100 000 habitants : +11,3% à Lyon (5 561€/m²), +12% à Nantes, +11,7% dans la ville du Havre (4 131%) et même +12,2% à Saint-Etienne !
À Paris, l’augmentation des prix immobiliers continue également, même si celle-ci est moins vive que chez ses consœurs (+4,9% sur un an). Si vous souhaitez devenir propriétaire dans la capitale, il vous faudra toutefois, débourser plus de 11 000 du m² dans 11 arrondissements sur 20.
Seule la ville d’Aix-en-Provence fait figure d’exception et voit ses prix immobiliers reculer en glissement annuel ! Pour rappel, il s’agissait de 12% des grandes villes en janvier et février dernier ! Acquérir un bien immobilier à Aix vous coûtera donc désormais 4 173€ du m² en moyenne (-1% sur un an).
Une marge de négociation à 3,8%
Après une stabilisation des marges de négociation au mois de juillet, la pénurie de biens qui perdure sur le marché provoque un nouveau recul des chiffres pour le mois d’août. Ainsi, la marge de négociation s’est établie à 3,8% en moyenne dans l’ancien tous biens confondus, avec 3,0% pour les appartements et 4,5% pour les maisons.
Les prix qui augmentent ne découragent pas les Français, qui préfèrent renoncer à leur pouvoir de négociation plutôt que de passer à côté du bien qu’ils convoitent.
Partout en France les marges sont donc en retrait, et ce, même dans les régions habituellement considérées comme plus tranquilles (Franche-Comté, Lorraine ou encore Picardie).
8,5% de transactions en moins sur 3 mois
En ce qui concerne le volume de transactions, même si un rebond d’activité a été constaté par les professionnels de l’immobilier à la sortie du confinement, le nombre de ventes immobilières réalisées de juin à août baisse de 8,5% sur 1 an.
De plus, les professionnels de l’immobilier et notamment Michel Mouillart, porte-parole du baromètre LPI/Seloger ne sont pas optimistes quant au bilan de fin d’année. En effet, s’attendre à des chiffres positifs serait illusoire compte tenu des circonstances actuelles. Il sera, en effet, impossible de rattraper le retard accumulé depuis le mois de mars. L’année 2020 devrait d’ailleurs se terminer avec un recul des ventes compris entre 16% à 20% sur un an.