Le baromètre LPI/Seloger du mois d’octobre est sorti ! On détaille pour vous les principaux résultats. Entre hausse des prix de l’immobilier et recul du volume de transactions, toutes les informations à connaître se trouvent ici.
-11% de transactions immobilières en 3 mois
Alors que le mois d’octobre est généralement l’un des 3 meilleurs mois de l’année en termes de transactions immobilières, l’année 2020 fait encore une fois figure d’exception. En effet, le nombre de ventes immobilières en France sur le mois d’octobre 2020 se maintient au même niveau que le mois précédent.
« La demande bute sur les fondamentaux : détérioration du marché de l’emploi et des revenus, resserrement de l’accès au crédit. Avec le retour du confinement, l’année 2020 devrait être encore plus dégradée que prévu. » Michel Mouillart, porte-parole du baromètre LPI-SeLoger
Au global, à fin octobre, l’activité mesurée sur un an est en recul de 15,3% par rapport au mois d’octobre 2019. En glissement trimestriel, d’août à fin octobre, cette baisse atteint 11%.
En revanche, ce n’est pas une généralité puisque dans un tiers des régions françaises, l’activité a poursuivi son expansion. Ainsi, les ventes immobilières se sont stabilisées dans les régions Bretagne, Centre, Champagne-Ardenne, Haute-Normandie et Limousin. Et elles ont également augmenté de 5% sur les 3 derniers mois en Basse-Normandie et en Franche-Comté.
Nouveau recul de la marge de négociation
Même constat que les mois précédents, la marge de négociation continue de reculer en octobre. Alors que celle-ci atteignait 3,5% au mois de septembre, elle s’est établie à 4,0%, France entière, à fin octobre, tous biens confondus. Comptez alors un chiffre de 3.3% pour les appartements et 4.6% pour les maisons. Il devient donc de plus en plus difficile de négocier le prix d’un logement en vente, et ce, quelle que soit la région.
Prix dans l’ancien : +6,3% d’augmentation sur un an
En octobre, les tensions sur les prix immobiliers dans l’ancien se sont renforcées : le prix moyen au m² carré signé s’élevait ainsi à 3 930€, soit +6,3% d’augmentation sur un an (vs 4,5% à la même époque l’année dernière). Les prix signés pour des maisons anciennes ont augmenté de +6,9% sur un an (3 427€/m²), tandis que cette hausse atteignait +5,9% (4 407€/m²) sur le marché des appartements.
Il est d’autant plus important de préciser que l’augmentation annuelle du prix de l’immobilier se constate dans la totalité des grandes villes françaises (plus de 100 000 habitants). Si vous souhaitez acquérir un logement ancien, il vous faudra par exemple débourser 12,8% de plus qu’en 2019 à Nantes, +10,3% à Lille, +5,4% à Paris ou encore +12,8% à Lyon.
« Bien que le resserrement de l’accès au crédit écarte maintenant du marché une partie des ménages modestes qui avaient contribué à son expansion durant plusieurs années, la pénurie de biens disponibles à la vente a en effet renforcé la concurrence entre des acheteurs qui ne négocient plus les prix proposés. La baisse des prix n’est donc pas à l’ordre du jour. » explique Michel Mouillart
Sachez également que 70% des villes françaises de plus de 50 000 habitants enregistrent une hausse annuelle au moins égale à 5% ! Dans 30% de ces villes, les prix augmentent même de plus de 10% sur l’année !