Quels sont les chiffres du dernier baromètre LPI/Seloger ? Que dire sur le marché immobilier à fin avril ? Toutvabiens fait le point.
Prix dans l’ancien : 5% d’augmentation sur un an
Selon les derniers chiffres du baromètre LPI/Seloger, le prix moyen au mètre carré signé dans l’ancien a encore augmenté durant le mois d’avril. Cette hausse s’élève à 5% sur 1 an et à 2,7% sur 3 mois. La hausse reste donc rapide, en dépit d’un nouvel affaiblissement des prix provoqué par le 3ème confinement.
Les prix progressent plus rapidement sur le marché des appartements (+6% sur 1 an et +3,4% sur 3 mois) que sur celui des maisons (+3,6% sur 1 an et +1,6% sur 3 mois). Si vous souhaitiez acquérir un logement ancien au mois d’avril 2021, il vous fallait ainsi débourser en moyenne 3 605€ le mètre carré signé : 4 104€ pour un appartement et 3 083€ pour une maison.
En revanche, sur le marché du neuf, les prix immobiliers enregistrent une nouvelle baisse sur 3 mois pour ainsi atteindre 4 310€ du m² signé en moyenne sur avril. Elle est plus vive sur le marché des maisons, avec – 5,2 % sur 3 mois, contre – 0,5 % sur celui des appartements. Sur l’année, la tendance reste haussière (+3,4% au global) avec une progression des prix des appartements soutenue (+3,8%).
10% d’augmentation dans 30% des grandes villes
Dans 75% des villes de plus de 100 000 habitants, la hausse des prix des appartements anciens est toujours au moins égale à 5 % sur un an (65 % des villes de plus de 50 000 habitants) : elle est même d’au moins 10% dans 30 % des grandes villes.
Parmi les villes avec une hausse des prix d’au moins 10%, on trouve beaucoup de villes moyennes où les prix ne dépassent guère les 2 000 €/m² : Cholet, Evreux, Montauban, Saint Quentin ou Troyes, par exemple ; mais aussi et toujours Mulhouse. De telles hausses se constatent aussi dans beaucoup de grandes villes, centres d’espaces métropolitains : Lille, Nantes, Rennes et Strasbourg. Ainsi, si le niveau des prix reste le plus élevé sur Paris et sa 1ère couronne, les hausses de prix les plus rapides se rencontrent en Province.
Quant à Paris, le rythme de la hausse s’est ressaisi en avril : avec +4,6% sur un an. D’ailleurs, sur les 3 derniers mois, l’augmentation a été de +3,1% : l’affaiblissement de la fin 2020 qui conjuguait creux saisonnier et impact du 2ème confinement semble oublié. Dès janvier dernier, ce ressaisissement se constatait déjà et en avril, les prix progressent de 5% sur un mois. Dans 11 des 20 arrondissements parisiens, les prix dépassent maintenant les 11 000€/m². Et une augmentation de plus de 10% sur un an s’observe dans 2 des arrondissements les plus chers (1er et 4ème).
Lent repli des marges de négociation en avril
Alors que la marge de négociation des acquéreurs potentiels atteignait 3,8% en mars dernier, celle-ci s’est établie à 3,9% en moyenne tous biens confondus durant le mois d’avril. En détail, elle s’élevait à 3,4 % pour les appartements et 4,3% pour les maisons.
Les marges restent les plus faibles dans les régions où les marchés sont particulièrement déséquilibrés (Ile de France et Rhône-Alpes), mais aussi sur la partie du littoral atlantique (Bretagne et Aquitaine) qui bénéficie d’un regain d’attractivité depuis plus d’un an, sans oublier les territoires en bordure de la Manche (Haute Normandie, voire une partie du Nord-Pas de Calais) ou ceux que la demande redécouvre (l’Auvergne, par exemple).

À retenir
- 3 605€ du mètre carré signé en France dans l’ancien soit 5,0% de hausse sur un an.
- 4 310€ du mètre carré signé en France dans le neuf soit +3,4% de hausse sur un an.
- La hausse des prix continue dans les grandes villes.
- La marge de négociation atteint 3.9% en moyenne.