Conformément à la loi Hoguet du 2 juillet 1970, la carte professionnelle de l’agent immobilier ou de l’administrateur de biens doit comporter la mention « gestion immobilière » pour proposer ce type de service. Recherche de locataires, visites, dossiers, nombre de propriétaires préfèrent faire appel à une agence immobilière ou à un conseiller immobilier indépendant pour gérer leur bien en location. S’il présente de nombreux avantages (gain de temps, tranquillité, conformité juridique), ce service peut aussi impacter la rentabilité de l’investissement. Pour vous guider, ToutvaBiens fait le point sur le coût de la gestion locative.
Combien coûte un professionnel pour gérer un bien ?
En contrepartie de son travail, le professionnel perçoit une rémunération, calculée à partir du loyer charges comprises. Aucune loi n’impose de barème spécifique. Le professionnel choisi est donc libre de fixer les honoraires. En pratique, le prix de la gestion locative représente entre 6 et 10 % (hors taxes) du loyer annuel d’un logement, soit environ 1 mois de revenus locatifs.
Cet écart s’explique par la nature des services couverts par le contrat de gestion locative. L’encaissement des loyers, la délivrance des quittances, le paiement des charges et leur régularisation sont inclus dans les tarifs de base. Des prestations supplémentaires peuvent être souscrites par le propriétaire. Il peut s’agir par exemple :
- De l’établissement du contrat de location,
- Du suivi des travaux et de la gestion des sinistres,
- De la réalisation d’éventuels actes juridiques,
- De la rédaction de la déclaration fiscale des revenus locatifs.

Bon à savoir
L’assurance loyers impayés
Elle n’est en principe pas incluse dans le contrat de gestion locative de base proposé par les agences immobilières ou réseaux de mandataires immobiliers. L’assurance loyers impayés représente en général entre 2,5 à 5 % du loyer annuel (charges comprises).
Comment sont calculés les frais de gestion locative ?
En règle générale, ces derniers sont établis sur la base des loyers effectivement encaissés par le propriétaire. À noter que certains contrats prévoient le paiement des honoraires de gestion locative sur la base du loyer nu et des charges, payés ou non par le locataire. Dans ce cas de figure, les frais de gérance seront facturés par le professionnel, même en cas d’impayés.

Bon à savoir
Des tarifs de gestion locative clairs et précis
Les professionnels ont l’obligation d’indiquer de manière lisible le montant de leurs honoraires, dans leurs locaux ainsi que sur les mandats de gestion locative signés par les propriétaires. Depuis 2017, cette obligation d’affichage est étendue au site Internet.
Les autres frais de gestion à prendre en compte
En fonction des services prévus dans votre contrat de gestion locative, il vous faudra prendre en compte une série de frais additionnels lors de la mise en location de votre bien (vérification des dossiers des locataires, rédaction du contrat, établissement de l’état des lieux).
Les honoraires applicables sont plafonnés par le décret n° 2014-890 paru le 1er août 2014. Ce plafonnement varie en fonction de la localisation du bien immobilier. Il s’établit à 12 € T.T.C. par m² de surface habitable à Paris et dans certaines autres communes, à 10 € dans les zones tendues et à 8 € sur le reste du territoire. À noter que pour la réalisation de l’état des lieux, le plafond est fixé à 3 € par m² de surface habitable, quelle que soit la zone concernée.

Bon à savoir
Le partage des frais de location
Il est possible de partager le coût de la mise en location d’un bien entre le propriétaire et le locataire. Dans ce cas de figure, ce dernier ne devra, en aucune façon, payer un montant supérieur à celui du bailleur.

À retenir
- Les honoraires de gestion locative varient en 6 et 10 % du loyer annuel d’un logement ;
- Ils varient en fonction des services couverts par le contrat ;
- Le propriétaire (et éventuellement le locataire en cas de partage) devra également s’acquitter des frais non couverts par le contrat.
Faire appel à un service de gestion locative permet de louer son bien sans trop s’en préoccuper. Par ailleurs, le propriétaire pourra déduire les frais payés de ses revenus fonciers.